La Fondation d'entreprise Ricard presenta nei suoi spazi la prima mostra personale dell'artista in Francia, un'installazione scultorea ideata come una "macchina narrativa". Kiswanson ha realizzato una nuova serie di sculture, proposti in forma scenografica, come un'opera sonora.
La pratique artistique de Tarik Kiswanson —qui englobe la sculpture, la performance et la poésie— témoigne d'un engagement envers la poétique du métissage comme moyen d’écriture et de survie dans des conditions et des contextes multiples. Ce carrefour, ainsi que l'écrit Paul Gilroy, « est un espace particulier où des choses imprévues et magiques peuvent se produire. » La réduction, la réfraction, la multiplication et la désintégration de la forme comme du langage, dans l'œuvre de Kiswanson, évoquent l’imprévisibilité de la mémoire et l'hybridité polyphonique.
La pratique de l'artiste a, jusqu’à ce jour, impliqué des questionnements liés au déplacement ainsi qu’à la notion d’interstice, qui se rapportent spécifiquement au contexte de ce qui a été perdu et de ce qui a été gagné dans le cours de la première génération migratoire. Sa prochaine exposition à la Fondation d’entreprise Ricard élargit cette enquête pour examiner plus largement la condition humaine et ses frontières les plus fondamentales, à savoir celles de la naissance et de la mort.
Conçue comme une « machine narrative », l'exposition Come, come, come of age, première exposition institutionnelle solo de l'artiste en France, présente une installation sonore-sculpturale. Kiswanson entreprend une nouvelle série de sculptures, pour les besoins de cette exposition, qui posent les bases pour la scénographie d’une œuvre sonore : des poèmes restitués sous la forme d'une interview déconstruite faisant intervenir deux personnages. Leurs voix proposent des réflexions fragmentées sur des questions attachées au désir, à la corporalité, à la naissance, aux cycles de vie et de la mort, à la maturité, et à la construction identitaire.